décontamination de dosimètre extrémités

Bonjour,

Je voudrais mettre en place la dosimétrie des extrémités au bloc opératoire. Se pose la question de la désinfection des bagues. J'ai donc transmis au CLIN de mon CH la procédure du CHU de Rennes (après contact avec la I. Herault). Mon CLIN propose un mode opératoire plutôt lourd qui sous entend l'utilisation de plusieurs bagues par utilisateur.
Avez-vous des procédures en cours dans vos établissements pour que je puisse comparer ?

Merci et à bientôt

Sakura

Une suggestion garantie 100% candide : pourquoi ne pas porter les bagues sous les gants (latex ou nitrile suivant ce qui est manipulé) et désinfecter les gants sans avoir à désinfecter les bagues ?

les bagues sont portées sous les gants. Le travail au bloc opératoire doit être effectué le plus propement possible donc milieu "stérile".
Les gants au bout de 2 heures environ sont considérés comme n'étant plus une barrière à une contamination éventuelle donc il faut les jeter et en changer.
Le chirurgien doit se laver les mains avant chaque intervention selon une procédure très stricte garantissant l'asepsie avec interdiction du port de bijoux. La bague dosimètrique doit donc être elle-aussi stérile.
considérant qu'il faut environ 15 minutes entre 2 interventions pour nettoyer le bloc et le préparer pour l'intervention suivante, le chirurgien en profite pour refaire le protocole de lavage des mains.
A priori, on peut considérer qu'on peut garder la bague dosi et la nettoyer en même temps que les mains (protocole Rennes)

J'espère avoir été claire

Sakura

Est-ce à dire que le dosimètre TLD-bague, par exemple de l'IRSN, peut être mouillé sans que cela affecte la lecture de dosimétrie ? C'est intéressant à savoir.
Oups ! Je viens de voir le PowerPoint de l'IRSN et c'est marqué en toutes lettres : "étanche aux bains de désinfection".
Il suffisait de se poser la bonne question ...

erreur normale car lorsqu'on voit ces bagues dosimètres, quel que soit le prestataire, on se pose cette question et également si l'identification va tenir !

bonne fin de journée
Sakura

bonjour,
en ce qui concerne mon CLIN, pour simplifier tous les gestes en radio interventionnelle avec dosibague sont classés "risques infectieux élevés" donc procédure complète:
2 dosibagues par chirurgien en alternance: une utilisable pendant qu'une autre est à décontaminer (15min phagoneutre) et à désinfecter(15 min acide peracétique).
georges

Nous avons fait quelques études avec notre unité d'hygiène et des bagues gentillement donnés par M. Mme et Mlle LANDAUER.

Nous avons testé les différents lavages de mains et modes de désinfection et fait quelques cultures pour voir.

Rien n'a poussé, nada, que dalle...

Résultats, nous venons de passer du protocole très fastidieux du "je trempouille dans l'anioxy twin 15 min + rinçage eau stérile puis séchage entre chaque intervention" à :

1/ frottage à la lingette désinfectante une fois par jour
2/ lavage de main ou friction SHA entre chaque intervention

les gens du bloc nous aiment depuis .... (nan c'est pas vrai ça...).

le groupe protocole d'hygiène a validé, CLIN la semaine prochaine.
Si vous êtes intéressés je vous envoie ça en MP.
Ce travail a été présenté sur un poster au dernier congrès de la Société Française d’Hygiène Hospitalière et devrait être publié dans la revue SF2H.

je prends! merci

peut être qu'après je serais invité aux soirées du bloc...

enfin faut pas rêver non plus

Bonjour,

Je suis interessée également.
J'ai une réunion avec "mon" CLIN dans la semaine, je vous tiendrai au courant du résultat.

Sakura

Bonjour TOUS,

Dans notre établissement, nous avons fait validé une procédure par notre CLIN. Cette procédure repose sur une étude parue dans la revue HYGIENE-2009-VOLUME XVII-N°5 qui montre qu'une friction chirurgicale soignée des mains à l'aide d'une solution hydro-alcoolique est peut-être une solution ( ).
La démarche est donc :
- Trempage des bagues TLD dans un bain détergeant/désinfectant selon le mode d'emploi du fabriquant (de 5' à 15')
- Les bagues sont présentées au Chir. dans un environnement stérile (cupule + eau stérile ou au milieu de compresses stériles dans leur emballage)
- Le chir. se lave les mains (lavage simple), prend la bague et la positionne (sur l'index G)
- Il se frotte les mimines avec la SHA (Solution Hydro-Alcoolique) en utilisant la technique protocolée qui intègre dans ses étapes, la translation et la rotation de la bague sur l'axe de l'index. Puis enfile 2 paires de gants stériles...
- Le passage à l'intervention suivante est conditionnée par le renouvellement d'une friction soignée par SHA si l'interv. a duré moins d'une heure, ou la reprise depuis l'étape de nettoyage simple dans des cas de situations plus "à risque" ou si l'interv. précédente a duré plus d'une heure.

- Voili Voilou

Bonjour,

Moi aussi je souhaite mettre en place les bagues au bloc opératoire.

Chez nous la friction hydroalcoolique a été rejetée par notre CLIN, considérant la présence de biais dans les différentes études microbiologiques menées. En première intention, ils avaient également demandé une procédure très lourde à l'acide peracétique.

Bien évidemment, personne n'est prêt à mettre en oeuvre une telle procédure au bloc opératoire.

Par contre, on viens d'apprendre qu'une solution plus simple existerait : un système de lingettes chlorée très effiace. Le CLIN doit me tenir au courant.

Bonsoir,
Même s'il est très proche du vinaigre, l'acide péracétique est un produit dangereux devant être manipulé sous hotte (cf. la fiche INRS).

Je vais encore une fois me mêler de ce qui ne me regarde pas et de ce que je ne connais pas, vu que je ne suis pas dans le milieu médical, par contre j’étais assujetti au port des gant, non pas pour le stérile, mais pour me protéger des cochonneries que je manipulais :
- Acides de toutes espèces,
- Soude,
- Toluène,
- Benzène,
- Acétone,
- Trichlo,
- Etc,
Donc pas de problème de lavage de main pour la stérilité, mais seulement pour ma santé et en plus les gants étaient très épais, rien à voir avec les gants de chirurgiens.
Mais les bagues n’étaient utilisées que pour les études de poste et pour mettre au point les protocoles de manipulations ; après nous nous contentions d’une dosimétrie passive poitrine poignet et d’une opérationnelle poitrine poignet avec une montre dosimètre ; n’est-ce pas suffisant pour déceler une dérive de manip ou un incident, accident, une fois que les protocoles et études de poste ont été fait avec tout cela, plus les bagues aux deux mains

Amak a écrit:

Bonsoir,
Même s'il est très proche du vinaigre, l'acide péracétique est un produit dangereux devant être manipulé sous hotte (cf. la fiche INRS).

Oui l'acide peracétique n'est vraiment pas top.
Ventilation, gants, etc et il est difficile de le préparer pour des petites quantités.

Notre CLIN a validé la solution du nettoyage via les lingettes désinfectantes puis lavage chirurgical/friction SHA.
Facile à mettre en place pour le coup.

Je repose ma question :

Skat a écrit:

les bagues n’étaient utilisées que pour les études de poste et pour mettre au point les protocoles de manipulations ; après nous nous contentions d’une dosimétrie passive poitrine poignet et d’une opérationnelle poitrine poignet

n’est-ce pas suffisant pour déceler une dérive de manip ou un incident, accident, une fois que les protocoles et études de poste ont été fait avec tout cela, plus les bagues aux deux mains

Bonjour Tous,
Tous d'abord et à ma connaissance, la dosimétrie poignet ne reflète pas la dose reçue au niveau des doigts ; des études ont montré que selon le positionnement des détecteurs sur la main, la dose détectée ne représentait que 10% des valeurs reçues (notamment au niveau des poignets) p/r au bout des doigts. De plus, les dosimètres poignets sont également portés sous les gants, donc Quid de leur décontamination hygiénique à eux aussi ...
Je crois qu'en hygiène, même s'il faut être extrêmement vigilant sur la méthodologie des procédures et les pratiques, il faut qqfois revenir un peu sur Terre. Après tout, le chirurgien ne trempe pas ses mains dans l'acide péracétique, et, le lavage simple complété par une friction chirurgicale avec une SHA est suffisant dans le maintien de conditions d'interventions stériles.
Les dosimètres peuvent être considérés comme des dispositifs thermo-sensibles : la première étape consiste donc à mon avis de connaitre les procédures de désinfection de ce type de matériel.
En espèrant avoir apporter un peu d'eau au moulin, BON COURAGE pour la suite ...

bonjour,
je voudrai tout d'abord remercier Amak pour les protocoles de désinfection dosi bague
Mon étude dosi extrémités est finie.
Même si on reste en deçà de la limite règlementaire, ca fait tout de même beaucoup : 342mSv (en surestimant un peu mais pas énormément)

Bonsoir,
petite erreur, non pas dans mes calculs mais dans l'estimation du nombre de garde
Du coup, on passe à 80 mSv
Ouf!